2016 MODULATION DE L’ESPACE ET FRÉQUENCE TEMPORELLE

Que resterait-il d’une scénographie qui s’autoriserait d’elle-même ?
Un degré zéro dont il nous faut encore chercher l’origine dans l’année fondatrice de 1987 que Franck Ancel a vécue à Bordeaux, entre les néons de Mario Merz et les bruits de JM Vivenza.
Si Jacques Lacan introduit la lettre Sigma à partir de James Joyce dans son analyse de son œuvre comme symptôme, Franck Ancel a effectué une boucle sur un autre Sigma, le festival de Bordeaux, l’inconscient culturel de cette ville.
Franck Ancel a déjà plusieurs fois parlé du Code Source (*) mais cette fois, il pose l’idée d’un jeu entre toutes les personnes présentes. Il tentera avec les participants de nouer, entre 1987 et 2017, trente de ses projets mis à l’épreuve de la discussion, sans aucun document visuel ou sonore autre que sa parole.
Il vous invite à participer en 2 heures et 5 minutes, le temps qu’il faudra prochainement en TGV entre Paris et Bordeaux, à venir échanger autour d’une pratique et d’une théorie de l’espace qui s’écrit actuellement, entre une thèse de doctorat et une première monographie à l’horizon 2017.
Cette séance à l’Entrepôt Lainé est aussi une invitation à expérimenter des œuvres, hors les murs et/ou limites dont l’histoire ne s’arrête pas depuis Le Livre de Stéphane Mallarmé, face à la technologie contemporaine.
Franck Ancel explore la numérisation avec des créations post-scénographiques.
Il interroge tant le visiteur que le spectateur, par un prisme créatif, hors des frontières, dans une mise en réseaux de données post-médiatiques.
Cela trace une ligne de crête depuis les avant-gardes artistiques du siècle dernier jusqu’aux récentes mutations de la création contemporaine à l’échelle planétaire.
Ses multiples communications ou divers commissariats, naviguent entre théorie et pratique, du champ culturel à l’art d’aujourd’hui.
Certaines de ses œuvres font partie de collections privées et il produit également des multiples en édition limitée à 27 exemplaires.
Sa vision respire ainsi une intacte jeunesse, en face de l’authenticité de certains êtres et espaces, toujours en mouvement.