Né le 23 avril 1970, Franck Ancel est un intellectuel français aux frontières de l’esthétique et du soin :
psychanalyste (membre du Cercle des C.P.), scénographe et éditeur, il vit et travaille à Paris.
Son cabinet principal se situe à Montmartre, où il reçoit en présence chaque jeudi, tout en assurant des consultations psychanalytiques à distance 24 h/24.
Un parcours entre arts, technologies et psychanalyse
Formé à la psychanalyse après un long travail personnel, il mène depuis les années 2000 un dialogue soutenu entre clinique et création.
Dès l’après-11 septembre, il conçoit un triptyque interactif « architecture-image-technologie » présenté successivement au couvent Le Corbusier/Xenakis (2002), dans un théâtre classé de Catalogne (2003), puis sur la façade de la tour Montparnasse (2004) : cette série inaugure une réflexion qui déplace la scénographie hors de la scène traditionnelle vers l’espace urbain et les réseaux d’information.
Au fil de conférences, de colloques et de programmations d’expositions (BnF, ENSAD, Centre Pompidou), il interroge la généalogie de la modernité artistique, des avant-gardes historiques aux pratiques numériques planétaires, et devient l’un des spécialistes de Jacques Polieri, « précurseur de la scénographie moderne », auquel il consacre une journée d’étude à la BnF en 2023.

La « zéro-graphie »
Ancel théorise l’équation :
psychanalyse + scénographie = zéro-graphie,
champ de recherche transversal où le dispositif scénique devient surface d’inscription du sujet et de l’inconscient.
Cette notion innerve ses publications, ses cycles d’enseignement et ses productions audio-visuelles.
Enseignement, édition et production intellectuelle
Fondateur de la collection « Sigma », héritée du festival homonyme découvert dès 1987, il dirige ou coédite de nombreux ouvrages et livrets de création.
Son essai le plus récent, Attention au vide ! (Dernier Télégramme, 2025), prolonge ses recherches sur la perception et la vacuité dans l’expérience esthétique.
Pratiques corporelles et pédagogie de l’expérience
Partisan d’une démarche intégrale, Franck Ancel associe à son travail théorique une discipline quotidienne de méditation, de yoga et de tango, qu’il fédère dans les stages mensuels MYThe, consacrés à l’exploration expérientielle de ces pratiques.
Marathonien, il entretient un rapport physique au rythme et à l’endurance, et navigue régulièrement en Méditerranée à la voile — autant d’expériences qu’il mobilise dans ses séminaires sur le temps, le souffle et l’image-corps.
Une figure contemporaine
Avec cette trajectoire, Franck Ancel se situe au carrefour d’une pratique clinique ouverte, d’une recherche théorique sur l’image et d’une expérience corporelle vécue :
une figure contemporaine où la scène, l’écran et le divan se répondent pour questionner la place du sujet dans un monde saturationné d’innervations technologiques et de vides critiques.